Résumé de la situation
Alep, deuxième ville de Syrie et ancien centre économique du pays, a échappé au contrôle du régime de Bachar al-Assad après une offensive éclair menée par une coalition de groupes rebelles, dominée par l’organisation islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS). C’est la première fois depuis le début de la guerre en 2011 que le régime perd totalement cette ville stratégique, marquant un tournant significatif dans le conflit syrien.
Contexte et forces en présence
L’offensive rebelle, commencée mercredi 27 novembre 2024, a permis aux insurgés de prendre le contrôle de larges portions des provinces d’Idleb, d’Alep et de Hama. Ces groupes sont soutenus pour certains par la Turquie, tandis que le régime syrien reçoit un appui militaire de la Russie et de l’Iran. La coalition rebelle a capturé des points stratégiques, notamment des bâtiments gouvernementaux, des prisons et l’aéroport international d’Alep.
Le groupe HTS contrôle désormais la quasi-totalité de la ville, à l’exception de quartiers sous l’administration des forces kurdes, connues pour leur autonomie dans certaines régions du nord de la Syrie.
Réactions et impacts
- Régime syrien : Bachar al-Assad a déclaré vouloir recourir à la force pour reprendre le contrôle et a sollicité le soutien renforcé de ses alliés, l’Iran et la Russie.
- Alliés internationaux : La Russie a intensifié ses frappes aériennes, ciblant des positions rebelles et des convois d’armes. L’Iran a réaffirmé son soutien « indéfectible » au régime.
- Communauté internationale : Les États-Unis, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont appelé à une désescalade, soulignant la nécessité d’une solution politique.
- Civils : La reprise des hostilités a provoqué des pertes humaines significatives, avec au moins 412 morts depuis le début de l’offensive, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Enjeux stratégiques
La perte d’Alep constitue un revers majeur pour le régime Assad. Cette ville symbolique est un point névralgique du nord de la Syrie. Une reconquête rapide est essentielle pour éviter un effondrement moral et stratégique des forces loyalistes.
En parallèle, la Turquie, impliquée dans d’autres zones de conflit en Syrie, soutient indirectement certains groupes rebelles tout en appelant à la fin des tensions.
Le conflit en Syrie, malgré des phases de calme relatif, reste marqué par des recompositions territoriales et une implication internationale complexe. La situation à Alep pourrait relancer des hostilités à grande échelle, soulignant l’urgence de parvenir à une solution politique durable pour éviter une catastrophe humanitaire accrue.
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