Le président russe Vladimir Poutine a inauguré le sommet des BRICS à Kazan le 22 octobre 2024, en saluant l’émergence d’un « monde multipolaire ». Ce concept, qu’il défend depuis plusieurs années, se veut une alternative à l’hégémonie occidentale, en particulier celle des États-Unis. Face aux sanctions économiques imposées à la Russie après l’invasion de l’Ukraine en 2022, Poutine souhaite démontrer que ces mesures ont échoué à isoler durablement son pays. La présence des dirigeants chinois Xi Jinping et indien Narendra Modi souligne la volonté des BRICS de renforcer une coalition influente sur la scène mondiale.
Les discussions au sommet portent notamment sur des sujets géopolitiques majeurs, tels que les conflits régionaux. En Ukraine, la situation demeure critique, avec des avancées militaires russes dans l’est du pays, tandis que les perspectives de négociations de paix restent éloignées. Parallèlement, la guerre au Proche-Orient, déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, s’étend au Liban, où Israël mène des offensives contre le Hezbollah. Ces conflits régionaux ajoutent à la complexité des discussions internationales.
La participation du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, au sommet, a suscité des critiques, notamment de la part de l’Ukraine, qui considère que sa présence nuit à la réputation de l’ONU. Néanmoins, Guterres devrait rencontrer Poutine pour discuter de la guerre en Ukraine et réitérer les positions de l’ONU en faveur d’une paix fondée sur le respect du droit international. Ce sera la première rencontre entre les deux hommes depuis avril 2022, ce qui confère une importance particulière à ces discussions dans le contexte actuel.
Enfin, ce sommet des BRICS revêt une importance symbolique et stratégique. Avec l’inclusion récente de pays comme l’Iran, l’Éthiopie et l’Égypte, le bloc représente désormais près de la moitié de la population mondiale et un tiers du PIB global. Cela renforce sa position comme plateforme de résistance face à l’influence occidentale, marquant un tournant dans la réorganisation des alliances mondiales. Le sommet met ainsi en lumière le rôle croissant des pays du « Sud global » dans un monde de plus en plus multipolaire, où les relations internationales se redéfinissent en fonction de nouvelles dynamiques géopolitiques.
[…] La législation doit encore être approuvée par la Chambre Haute et signée par le président Poutine pour entrer en […]