L’Unesco inscrit l’attiéké, plat emblématique de la Côte d’Ivoire, au patrimoine immatériel

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Un plat d´attiéké accompagné de : _Poisson frit, _Alloco (Banane plantain ) _Tomates et oignons découpés en lamelle _Sauce pimentée _Mayonnaise et cube d´assaisonnement


« Les savoir-faire liés à la fabrication de l’attiéké », le plat traditionnel ivoirien à base de manioc, a été inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO le 4 décembre 2024. Cette reconnaissance souligne son importance dans la gastronomie et la culture de la Côte d’Ivoire, en plus de renforcer l’autonomie financière et l’intégration sociale des femmes et des jeunes filles qui en assurent la fabrication.

 L’Attiéké rejoint les plats africains inscrits à l’UNESCO


Après le Couscous d’Afrique du Nord en 2020 et le Thiéboudiène sénégalais en 2021, l’Attiéké ivoirien s’est finalement créé une place au patrimoine immatériel de l’UNESCO. Cette reconnaissance souligne l’importance de la cuisine africaine sur la scène mondiale et pourrait encourager la promotion d’autres plats du continent.

 Histoire et diversité de l’Attiéké


L’Attiéké jouissait déjà d’une grande popularité, tant en Côte d’Ivoire que sur la scène internationale. Son nom provient d’une variante du mot « Adjèkè » en langue Ébrié. Historiquement, les femmes de cette ethnie préparaient le plat pour la vente, et son appellation a évolué au fil du temps, grâce aux transporteurs et aux colons.

 La richesse culinaire de l’Attiéké et son rôle culturel


Il est originaire du Sud de la Côte d’Ivoire mais sa fabrication et sa consommation se sont rapidement étendues sur tout le territoire ivoirien. Les recettes de l’Attiéké varient selon les régions ivoiriennes, et il existe différentes versions, comme l’Attiéké « gros grain » ou Abodjama, et l’Attiéké aux grains fins. Cette diversité témoigne de son héritage culinaire riche et de sa transmission à travers les générations.

L’attiéké peut s’accompagner de poulet braisé avec les légumes frais ou cuits et de la sauce pimentée, de poisson frit ou braisé, d’une bonne soupe de poisson pimentée, d’alloco (banane plantain ). Il connait ainsi différents modes de préparation en fonction de chaque foyer.

L’inscription de « l’or blanc ivoirien » rend hommage à l’héritage culinaire de la Côte d’Ivoire et souligne les efforts des communautés et des autorités pour préserver cette tradition.

Impact économique et social de l’Attiéké


En 2023, la production d’attiéké a atteint 450 000 tonnes, générant 70 milliards de francs CFA. Cette reconnaissance mondiale est source de fierté pour les Ivoiriens, rendant hommage à leur héritage culinaire. L’attiéké est non seulement un aliment nourrissant, mais aussi un élément clé du développement des enfants. Son inscription valorise le patrimoine culinaire ivoirien et soutient l’économie des producteurs.

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